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Libération

Bruxelles au travail contre les employeurs de clandestins

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publié le 17 mai 2007 à 7h48

Bruxelles (UE) correspondance

La Commission européenne passe à l'offensive contre les employeurs de main-d'oeuvre illégale. Elle a adopté, hier, un projet de directive qui vise à harmoniser les sanctions encourues par ces patrons peu regardants et à renforcer les contrôles dans toute l'UE. Objectif : dissuader les immigrés d'entrer illégalement dans l'Union. Car, comme l'a souligné Franco Frattini, le commissaire européen chargé du dossier, «la possibilité de trouver du travail au noir constitue le moteur de l'immigration clandestine».

«Proche de l'esclavage». Entre 4,5 et 8 millions de clandestins vivent actuellement sur le territoire de l'Union européenne, et 350 000 à 500 000 nouveaux venus entrent chaque année, selon les estimations de la Commission. Quatre mille personnes meurent aussi tous les ans en essayant de rejoindre les côtes européennes. Toujours selon Bruxelles, la plupart travaillent dans les secteurs de l'agriculture, de la construction, de l'entretien, de la restauration ou encore de l'hôtellerie. Cette économie clandestine, qui représenterait entre 7 % et 16 % du PIB de l'UE, est très souvent synonyme de «conditions de travail parfois proche de l'esclavage», comme l'a rappelé Franco Frattini. Autant de raisons pour adopter «une approche ferme contre ceux qui exploite les clandestins».

La mesure phare du projet porte sur l'obligation faite aux Etats membres de prévoir des sanctions pénales pour les cas les plus graves de travail au noir, à