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Libération

L'Europe au chevet de Galileo

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publié le 17 mai 2007 à 7h48

Bruxelles (UE) de notre correspondant

Après Airbus, c'est au tour d'un autre projet européen de boire le bouillon : Galileo, le système de positionnement par satellites censé concurrencer le GPS américain à l'horizon 2012 en offrant des services d'une qualité supérieure. Hier, la Commission européenne a constaté que le secteur privé se révélait parfaitement incapable d'assurer la fabrication et le lancement des trente satellites nécessaires dans les temps et au coût prévu (Libération du 7 mai). Afin de sauver Galileo, Jacques Barrot, le commissaire chargé des Transports, a proposé que l'Union reprenne la main : «Si l'industrie n'est pas volontaire, nous le serons», s'est-il exclamé lors d'une conférence de presse. Si les vingt-sept Etats membres l'acceptent, c'est le budget européen qui paiera les satellites et les installations au sol, la Commission assurant le contrôle de l'opération. Coût pour le contribuable : 3,4 milliards d'euros pour la période 2007-2013, contre 1 milliard prévu à l'origine.

Baroque. Dans un rapport très critique, la Commission souligne que c'est toute la conception du projet qui est un échec. En effet, afin de plaire aux pays qui craignaient de froisser les Américains en concurrençant leur GPS (Grande-Bretagne et Pays-Bas en tête), un montage baroque a été imaginé : un consortium de neuf entreprises assurant à la fois la mise en place de l'infrastructure et son exploitation tout en étant aidé par des subventions publiques (1 milliard d'