New York correspondance
Décidément, il est toujours plus facile de s'afficher écolo quand on a quitté le pouvoir que lorsqu'on l'exerce. Bill Clinton, qui n'avait pas eu le courage de faire ratifier le traité de Kyoto par son Congrès à la fin de son mandat, rejoint aujourd'hui les rangs des politiciens verts en parrainant un vaste plan d'économie d'énergie dans les grandes villes du monde.
Profitant du sommet sur le réchauffement climatique réunissant 47 métropoles mondiales qui se tenait cette semaine à New York, l'ancien occupant de la Maison-Blanche a lancé une initiative de cinq milliards de dollars visant à rénover les vieux bâtiments pour diminuer leur consommation d'énergie, et par conséquent leurs émissions de gaz à effet de serre.
Le plan développé par la Fondation Clinton est le genre de mécanisme dont les Américains sont friands, qui met l'accent sur l'initiative privée. Cinq banques (1) ont promis chacune un milliard de dollars afin de prêter de l'argent aux municipalités et aux propriétaires d'immeubles privés pour faire des travaux énergétiques : systèmes de régulation de la température plus efficaces, isolation des fenêtres, toits blancs pour réfléchir le soleil, etc.
En retour, les bénéficiaires remboursent les prêts grâce aux économies effectuées sur les factures de chauffage, d'eau et d'électricité. D'après Clinton, on peut ainsi réduire la consommation d'énergie de 20 à 50 %. A New York ou Londres, où les immeubles représentent souvent plus du tiers des émissi