Paul Wolfowitz, président de la Banque mondiale accusé d'avoir favorisé l'avancement de sa compagne, a accepté de renoncer à ses fonctions qu'il quittera le 30 juin au terme d'une longue crise. "Les gens les plus pauvres au monde (...) méritent ce que nous pouvons faire de mieux. Il est maintenant nécessaire de trouver un moyen d'aller de l'avant", a-t-il déclaré jeudi dans un communiqué diffusé par le conseil d'administration de l'institution. Et d'ajouter: "J'annonce aujourd'hui que je vais démissionner de la présidence de la Banque mondiale".
Cette démission met fin à un tumultueux mandat de deux ans marqué par le passé de Wolfowitz au Pentagone et en particulier par son rôle moteur dans le recours à la force contre le régime de Saddam Hussein.
Affirmant ne pas avoir à porter seul la responsabilité des faits qui lui sont reprochés, Wolfowitz a résisté jusqu'au bout aux appels à la démission. Il assure avoir suivi les recommandations du comité d'éthique en favorisant l'avancement de sa compagne Shaha Riza, experte du Proche-Orient auprès de la Banque mondiale.
Visiblement soucieux de sauver les apparences, le conseil d'administration reconnaît jeudi que l'ancien numéro deux du département américain de la Défense, âgé de 63 ans, a agit de bonne foi, sans déroger à l'éthique de l'institution.
"Le contrat de M. Wolfowitz, exigeant qu'il adhère au Code de conduite pour les membres du conseil et qu'il évite tout conflit d'intérêt, réel ou apparent, a été violé", avait pourtant conc