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Sarkozy tire sur les parachutes dorés

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Lors d'une visite, vendredi, chez EADS à Toulouse, le président a réaffirmé son intention de «rendre illégales» ces indemnités records que touchent certains patrons.
Nicolas Sarkozy, ici avec son nouveau ministre de l’Economie, des Finances et de l’Emploi Jean-Louis Borloo, a déclaré que la France était prête à faire son devoir d\'actionnaire pour aider financièrement EADS, ajoutant toutefois que l\'Etat n\'avait pas vocation à rester dans le capital du groupe aéronautique européen une fois que celui-ci aura retrouvé une bonne santé. /Photo prise le 18 avril 2007/REUTERS/Pascal Rossignol (Vendredi, avec Jean-Louis Borloo, devant les salariés d'EADS. REUTERS)
par Nicolas CORI
publié le 18 mai 2007 à 7h00

Malgré la multiplication des scandales, la droite n'avait pas osé le faire au cours de la législature précédente, et la gauche n'y pensait pas. Nicolas Sarkozy veut interdire les parachutes dorés, ces indemnités de départs records que touchent certains patrons (39 millions d'euros par exemple pour l'ex-PDG de Carrefour, Daniel Bernard, en 2005). Le candidat UMP en avait parlé lors de la campagne électorale, le nouveau président de la République a annoncé vendredi à Toulouse, en visitant les salariés d'EADS, qu'il avait chargé Jean-Louis Borloo de «déposer cet été un texte sur l'éthique et la moralisation» visant à interdire cette pratique.

«Je souhaite qu'on puisse rendre illégale la pratique des golden parachutes», a indiqué le chef de l'Etat, avant de faire allusion à la situation spécifique d'EADS. L'ex-coprésident exécutif du groupe, Noël Forgeard, est parti avec des indemnités de plus de 8 millions d'euros, alors qu'un plan social prévoyant le départ de 10000 personnes a été annoncé. «Deux poids deux mesures, c'est malhonnête, c'est injuste. Dans une entreprise dans laquelle l'Etat est actionnaire, il doit y avoir des règles éthiques plus marquées qu'ailleurs», a poursuivi Sarkozy.

D'ores et déjà, cette annonce a été saluée par des représentants de petits porteurs. «Je suis heureux de m'apercevoir que Nicolas Sarkozy respecte sa parole», a déclaré à Libération Maître Frédérik-Karel Canoy, président de l'Association syndicale de