Les merveilleux fous volants sont-ils condamnés à remiser leurs drôles de machines ? Les passionnés de l'aviation de loisir fourmillent de solutions pour voler économe. Ainsi, le «Cri Cri» créé en 1973 par l'ingénieur Michel Colomban, minuscule avion monoplace de 70 kg à vide, était équipé à l'origine de deux moteurs... de tronçonneuse. Aujourd'hui, plus de 100 Cri Cri volent dans le monde, construits pour la plupart par leurs propriétaires. Alain Quéré, secrétaire général de l'Aéroclub de l'Hérault-Languedoc-Roussillon, se fabrique lui aussi un avion sur plans. Le moteur recommandé pour son appareil, souligne-t-il, ne consomme que 15 litres par heure (l/h) contre 25 l/h pour l'avion de loisir «type» (3 passagers, vitesse 200 km/h). Mais il y a moins gourmand encore. Un autre concepteur d'avions, Serge Pennec, utilise des moteurs... d'AX diesel ! Performances : 200 km/h , 6 l/h . «Dans notre aéroclub, nous avons entamé il y a trois ans un renouvellement de la flotte. Sur un parc de 9 avions, 3 ont une motorisation diesel, raconte Alain Quéré. Ce sont des quadriplaces qui ont une consommation inférieure ou égale aux biplaces à moteur classique.»
Outre le passage au diesel, les concepteurs de coucous testent une foule d'autres innovations : «plans canards», hélice arrière... Reste l'engin mythique : l'avion solaire, né dans les années 1970. Le Suisse Bertrand Piccard lui donne un nouvel élan avec son ambitieux projet «Solar Impulse» dont l'envergure dépasse ce