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Libération

Une industrie verte pour faire pousser le travail

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publié le 21 mai 2007 à 7h52

Elle s'est tâtée avant de se lancer par crainte que les résultats de l'étude «Lutte contre le changement climatique et emplois en Europe et en France»ne correspondent pas à ses attentes. Au vu de ceux-ci, la Confédération européenne des syndicats (CES) ne l'a pas regretté. Combattre les émissions de gaz carbonique ne plombera pas l'emploi en Europe, affirme en effet cette enquête cofinancée par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). Mieux, il le dynamisera. «L'intérêt de ce calcul est qu'il va dans le bon sens, explique Matthieu Orphelin, chef du service observations, économie et évaluation à l'Ademe, il y a de vieux réflexes qui faisaient penser que les nouvelles normes de production réduisent la compétitivité et donc l'emploi. C'est rassurant.»

Tactiques. Globalement, le gain net d'emplois serait de l'ordre de 1,5 %. L'étude sera reprise en novembre à Bali lors de la conférence du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Certains secteurs sortent gagnants de cette chasse au CO2 alors que d'autres devront trouver des tactiques pour sauver leurs salariés d'un chômage technique durable.

C'est sur la base d'une réduction de 30 % de nos émissions de carbone d'ici à 2030 que les analyses ont été réalisées. Ce sont les industries gourmandes en énergie comme la cimenterie (4 à 5 % de CO2 produit) et la sidérurgie (6 %) qui vont pâtir de cette lutte contre le changement climatique. Les industriels poussés à la