São Paulo de notre correspondante
Nouveau revers pour les adversaires des OGM au Brésil. Et pour la première d'entre eux, Marina Silva, la ministre de l'Environnement du pays. La semaine dernière, la Commission technique nationale de biosécurité (CTNB) a approuvé par dix-sept voix contre quatre la commercialisation d'une variété de maïs transgénique produite par le groupe allemand Bayer. Réaction de Greenpeace : la décision de la CTNB «ignore la biosécurité, pour répondre aux intérêts des multinationales de biotechnologie», qui convoiteraient cette grande puissance agricole qu'est le Brésil, selon l'organisation.
En mars, le président Lula avait déjà ouvert la voie à cette décision en réduisant, de dix-huit à quatorze (sur un total de vingt-sept), le nombre de voix nécessaires pour que la CTNB autorise les OGM. Il était ainsi revenu sur une concession faite aux écologistes et à Marina Silva, attachée au principe de précaution. Et avait donné satisfaction à la communauté scientifique et aux agriculteurs qui, soutenus par leurs ministères, accusaient la partie adverse de «paralyser» les travaux de la commission.
«Plusieurs récoltes». Premier impact collatéral : la décision a une fois de plus mis à nu les divergences du gouvernement sur la question des OGM. Le représentant du ministère de l'Environnement à la commission, Rubens Nodari, qui a voté contre la commercialisation du maïs transgénique, a déploré qu'une telle mesure ait pu être prise sans une étude préalabl