Le même jour, deux affaires en résonance. Alors que l'avocat général rendra ses conclusions dans l'affaire Laval (lire ci-dessus), un autre avocat général devra lui aussi faire part de ses lumières sur une affaire passant devant la même Cour de justice des communautés européennes (CJCE), l'affaire Viking. Cette fois, l'embrouillamini se passe en Finlande. En 2003, la compagnie maritime finlandaise Viking Line a décidé de passer un de ses navires sous pavillon estonien. Et de remplacer le personnel navigant par des marins moins payés. Le Syndicat finlandais des marins (FSU), basé à Helsinki, et la Fédération syndicale internationale des transports, basée à Londres, font alors grève pour défendre l'emploi, les salaires et les conditions de travail. Mais cette grève, selon Viking Line, viole la directive européenne sur la liberté d'établissement... L'entreprise porte donc l'affaire devant les tribunaux anglais, qui renvoient l'affaire devant la CJCE. «C'est la première fois qu'est posée la question du statut d'une action syndicale collective dans le droit communautaire», commente Brian Berkusson, professeur de droit social européen au King's College de Londres. La CJCE doit trancher entre, d'un côté, le droit fondamental de syndicats à mener une grève et, de l'autre, le droit communautaire qui donne à l'employeur la liberté de s'établir dans n'importe quel pays de l'Union et d'offrir librement des services à ses voisins... «Ce qui revient à se demander : le droit de g
Flottement syndical en Finlande aussi
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par Sonya Faure
publié le 23 mai 2007 à 7h54
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