11,5 milliards d'euros. C'est la somme que des banques françaises auraient détournée ces dix dernières années au préjudice de clients souscripteurs de crédits immobiliers, selon l'UFC-Que Choisir. L'organisation de défense des consommateurs « accuse les banques d'avoir, illégalement, fait main basse sur les "bénéfices techniques et financiers" des contrats d'assurance couvrant le décès, l'incapacité et l'invalidité, souscrits lors d'un prêt immobilier et d'avoir ainsi détourné 11,5 milliards d'euros en 10 ans ».
Selon l'UFC, cette somme n'ayant pas servi à des remboursements prévus dans les contrats, elle aurait dû revenir aux emprunteurs. L'association a donc saisi le tribunal de Paris, aux côtés d'un particulier, contre la CNP Prévoyance et la Caisse d'Epargne et de Prévoyance pour avoir violé le principe légal de la participation des assurés aux bénéfices. « L'action judiciaire a pour but de faire juger et sanctionner l'illégalité de ces pratiques mais vise surtout à obtenir une décision de principe permettant aux consommateurs spoliés d'obtenir restitution des sommes ».
La Caisse d'Epargne, interrogée par Libération.fr, nie ces accusations qu'elle juge « graves ». « Nous ne prétendons pas parler au nom de tous, mais, après différents entretiens avec d'autres banques, nous pouvons affirmer être en parfaite cohérence avec la législation. Si, comme l'affirme l'UFC, cela faisait dix ans que nous n'étions pas en accord avec les loi
Que choisir dénonce une méga-arnaque des banques françaises
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(Capture d'écran du site de l'UFC, mercredi.)
par Sandra GÉRARD
publié le 23 mai 2007 à 7h00
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