Londres de notre correspondante
En France, on n'a pas de pétrole, mais on a le nucléaire. En Grande-Bretagne, on a de moins en moins de pétrole, des centrales nucléaires vieillissantes, et beaucoup de polémiques lorsqu'on aborde le délicat sujet de la production d'énergie. Au moins le gouvernement a-t-il hier clarifié sa position, en présentant au Parlement un projet de loi qui, tout en réaffirmant la priorité donnée à la lutte contre le réchauffement climatique et aux nouvelles énergies propres, donne cependant le feu vert à la construction de nouvelles centrales nucléaires.
«Autosuffisante». La Grande-Bretagne compte aujourd'hui 19 réacteurs nucléaires, qui produisent 20 % de son électricité. Sur ces 19 réacteurs, 18 seront fermés d'ici 2023. «Nous avons atteint la conclusion préliminaire qu'il serait dans l'intérêt public de donner au secteur privé la possibilité d'investir dans de nouvelles centrales nucléaires», a donc déclaré le ministre de l'Industrie, Alistair Darling, revenant sur un projet préalable de 2003 qui n'avait pas considéré cette solution comme viable. «Empêcher les compagnies d'énergie d'investir dans de nouvelles centrales accroîtrait le risque de ne pouvoir atteindre notre objectif à long terme de lutte contre le réchauffement climatique et notre sécurité énergétique, ou de les atteindre mais à un coût plus élevé», explique ainsi le projet.
Cette proposition reflète clairement l'opinion de Tony Blair, qui n'a jamais fait mystère de son attira