Puisque l'industrie verte excite de plus en plus les investisseurs de la planète, pourquoi ne pas aller lever de l'argent en Bourse ? Sûr que Marc Vergnet, le patron de la petite société Vergnet, unique fabricant indépendant d'éoliennes en France, a dû mouliner longuement la question dans sa tête. Et finalement conclure : banco. Jeudi soir, Vergnet a donc lancé, jusqu'au 5 juin, son introduction en Bourse sur le marché libre. L'entreprise, basée à Saran, près d'Orléans (Loiret), s'est spécialisée dans des machines adaptées aux tropiques, capables de se replier en moins d'une heure en cas d'alertes cycloniques.
Implantations. Un atout sur lequel le PDG Marc Vergnet compte bien capitaliser pour attirer les investisseurs et faire entrer 20 millions d'euros dans les caisses. Une broutille, en regard du 1,2 milliard d'euros que va débourser l'indien Suzlon pour acquérir l'allemand REpower au nez et à la barbe d'Areva (Libération de vendredi). Mais pas pour cette modeste société qui emploie 167 personnes sur ses neuf implantations dans le monde, de la France aux Caraïbes, du Pacifique à l'Afrique. «En clair, c'est la poursuite de notre activité comme constructeur indépendant qui est en jeu», confirme Dominique Mercier, directeur général. Double objectif : achever la mise au point d'une nouvelle éolienne de haute puissance à 1 mégawatt (contre 275 kilowatts pour le haut de gamme actuel chez Vergnet), et recruter.
Alerte. Alors que sur le marché de l'éolien la bataille s