Pékin de notre correspondante
La promesse du gouvernement, c'est une capitale «écologique» avant les JO de 2008. Avec «collines vertes, eau claire, herbe, ciel bleu». La réalité, c'est le seuil de trois millions de voitures atteint ces jours-ci dans Pékin, une des villes les plus polluées au monde. Avec des embouteillages infernaux et un entonnoir de smog visible à 30 km. Selon la Sepa (agence officielle pour la protection de l'environnement), 1 100 nouveaux véhicules grossissent chaque jour le parc à moteurs de la ville. Car l'amour des Chinois pour l'automobile, de préférence 4x4 et grosses cylindrées, est irrésistible. La voiture, toujours rutilante malgré la poussière ambiante, est le symbole de la réussite. «Toutes les campagnes en faveur d'un retour au vélo n'y changeront rien, note un Pékinois. Quand un Chinois s'est montré au volant, il ne peut revenir en arrière. Ce serait le signe d'une dégringolade sociale.» Les appels au civisme, qui exhortent les citoyens à laisser leur voiture au moins un jour par mois, ne trouvent guère d'écho, le nombre des automobilistes croît, et avec lui le taux de CO2.
Asphyxie. «La pollution due aux voitures est devenue notre principal problème, assure Du Shaozhong, directeur adjoint de la Sepa de Pékin. Et le plus difficile à gérer.» Avec près de 4 millions de voitures particulières (soit trois fois plus qu'en 1998) parmi lesquelles 67 000 taxis qui tournent jour et nuit, la capitale chinoise est