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Libération

Airbus : les syndicats suivent les salariés

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Après une grève spontanée de deux sites, les organisations valident prime et augmentation.
publié le 29 mai 2007 à 8h00

Toulouse de notre correspondant

Les syndicats d'Airbus ont appris à être prudents, depuis que des coordinations à Nantes et Saint-Nazaire les ont contournés le mois dernier pour lancer des mouvements de grève. Du coup, ces centrales ont pris soin dès jeudi de soumettre à leurs troupes les dernières propositions salariales de la direction avant de les signer. Au bout de ce week-end de Pentecôte, les syndicats FO, CGC, CFTC et CFDT ont accepté 2,80 % d'augmentation avec un plancher de 40 euros pour les bas salaires, plus une prime exceptionnelle de 800 euros pour tous. La CGT, elle, a refusé de souscrire.

La CFTC s'est décidée à entériner l'accord malgré le fait qu'il pouvait apparaître comme «une prime à la grève sauvage». Le premier souci de la confédération chrétienne est un «retour au plus tôt à la normale». Le syndicat Force ouvrière semble lui-même gêné aux entournures : «Par les temps qui courent, expliquent ses cadres toulousains, ces gains ne sont pas négligeables.» Le groupe traverse toujours une situation «pas brillante du fait des difficultés de l'A380», rappellent-ils. FO aurait ainsi pu admettre ne rien percevoir ou presque cette année. «C'est l'immoralité que représentent les parachutes dorés et la distribution de dividendes aux actionnaires d'EADS malgré les suppressions d'emplois qui a troublé le jeu», développe Julien Talavan. Face à cette «provocation», dit-il, les salariés n'auraient pas compris que rien ne soi