Berlin de notre correspondante
Cent mille altermondialistes sont attendus samedi à Rostock. Cette petite ville de 200 000 habitants, en ex-RDA, s'est préparée à une situation proche de l'état d'urgence. La manifestation du jour doit marquer le coup d'envoi du contre-sommet d'une semaine organisé, dans cette ville des bords de la Baltique, à l'initiative, notamment, d'Attac et de l'ONG allemande Weed.
Les mouvements les plus divers ont appelé à défiler : écologistes, tiers-mondistes, défenseurs des droits de l'homme, syndicats, représentants des églises, partis de gauche et d'extrême gauche... Tous partagent l'idée que les décisions prises aux sommets du G8 ne sont pas légitimées de façon démocratique et qu'elles ne contribuent pas à lutter contre le réchauffement, la guerre, ou la pauvreté. Les altermondialistes allemands insistent aussi sur la nécessité de contrôler davantage les mouvements de capitaux et les fonds d'investissement, très actifs outre-Rhin où le modèle de l'entreprise familiale joue un rôle primordial. Des groupes tels que BMW, Porsche, Metro ou Karstadt sont aujourd'hui encore contrôlés par des dynasties familiales.
Dans ce contexte, investisseurs étrangers et fonds d'investissement sont perçus comme une menace pour le modèle de cogestion à l'allemande, qui veut que les représentants du personnel soient associés aux décisions stratégiques des sociétés par actions de plus de deux mille salariés. La reprise du groupe chimique Aventis par Sanofi, avec délocalisat