Désormais, on les appelle «le groupe des neuf». Les neuf ONG (1) qui, le 21 mai, étaient reçues en grande pompe à l'Elysée par un Nicolas Sarkozy désireux de gommer sa mauvaise image «écologique», prennent très au sérieux la mission qui leur a été assignée par le chef de l'Etat : coorganiser le «Grenelle de l'environnement» qui se tiendra mi-octobre à Paris. Elles se sont réunies le 31 mai au siège du ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables (Medad) pour mettre au point, avec le cabinet d'Alain Juppé, le calendrier et les groupes de travail du futur Grenelle.
Défi. Et toujours aucun point de friction. Certes, beaucoup ont conscience que leur base observe avec suspicion ce pas de deux avec le pouvoir politique, mais toutes ont compris qu'il y avait, du côté de l'Elysée, un réel désir de relever le défi. Nicolas Sarkozy ayant clamé qu'il se verrait bien «reprendre le flambeau d'Al Gore», il n'a pas intérêt à se mettre tout de suite à dos les Greenpeace et autres Amis de la Terre. Le problème viendrait plutôt de toutes ces associations locales qui, en plus du groupe des neuf, veulent «en être» et qu'il ne faut pas décevoir.
Même s'il n'est pas question qu'ils soient constitués avant le second tour des élections législatives, six groupes de travail, qui seront irrigués par des thèmes transversaux comme la fiscalité, la recherche ou l'Europe, ont été définis jeudi (lire ci-contre). Quatre collèges, constitués chacun d'une dizaine de parti