Une cinquantaine de sans-papiers, salariés de la chaîne de restauration Buffalo-Grill occupent depuis le 29 mai le restaurant de Viry-Chatillon (Essonne) pour obtenir leur régularisation.
D’une vingtaine le premier jour, ils étaient une cinquantaine lundi, maliens pour la plupart, venus de 18 restaurants d’Ile de France à occuper une partie du restaurant. Chaque jour, ils investissent les lieux le matin, pour les libérer le soir, indique Raymond Chauveau, membre de l’union départementale CGT qui les soutient.
«L’idée est que tous les sans-papiers de Buffalo Grill "sortent du bois"», déclare Raymond Chauveau pour expliquer le gonflement des rangs des occupants depuis une semaine. «Ce sont des personnes qu’on embauche parce qu’on sait qu’ils n’ont pas de papiers».
«Les sans-papiers sont la dernière variable d’ajustement», martèle le responsable syndical. «On les vire comme ça, du jour au lendemain», s’insurge-t-il. «C’est un système: un patron sait tout de suite qui est sans-papiers et qui ne l’est pas», insiste-t-il.
Aliou Sidibé, employé polyvalent chez Buffalo Grill depuis trois ans, à Brétigny-sur-Orge puis à Ris-Orangis, déclare avoir fait des «heures supplémentaires énormes», sans que celles-ci ne soient payées en conséquence. «Dans les grandes entreprises, ils connaissent les lois, à eux de savoir si les papiers sont vrais ou pas. On a de la famille à faire vivre en Afrique, ils savent qu’on a besoin de travailler», explique-t-il.
«Si tu essayais de riposter, on nous disait