Mulhouse envoyé spécial
La série noire des suicides se poursuit chez PSA Peugeot Citroën. En février, un ouvrier de l'usine de Charleville-Mézières (Ardennes) avait mis fin à ses jours, évoquant dans une lettre ses conditions de travail. Deux mois plus tard, un employé du site de Mulhouse (Haut-Rhin) se suicidait dans l'entreprise en se pendant dans un local technique. Hier, la CGT a révélé que trois employés de cette usine se sont donné la mort au mois de mai, cette fois hors de la société.
Cacophonie. Selon Vincent Duse, responsable CGT à Mulhouse, où PSA emploie 10 500 personnes, cette série de suicides a frappé «trois hommes âgés d'une trentaine ou d'une quarantaine d'années qui travaillaient dans l'atelier ferrage» en CDI. L'un d'eux aurait laissé un courrier faisant état de difficultés avec sa compagne. «Dans deux des cas que l'on connaît, les personnes avaient des problèmes sentimentaux. L'un était délégué syndical chez nous», précise de son côté Robert Calvet, délégué CFDT.
La direction communique a minima pour «respecter la douleur des familles». Un porte-parole souligne toutefois que le suicide est «un acte complexe, avec des ressorts intimes», et affirme qu'«absolument aucun élément ne laisse à penser que ces personnes ont rencontré des difficultés au sein de l'entreprise». Du côté des syndicats, l'épisode entraîne une cacophonie. FO invite «à ne pas mélanger les questions du travail et les choses privées qui se passent à l'exté