Pierre Jallatte, fondateur en 1947 dans le Gard d’une société de production de chaussures de sécurité actuellement menacée de délocalisation s’est suicidé vendredi à l’âge de 88 ans à Nîmes, apprend-on à la préfecture du département.
Il a mis fin à ses jours en se tirant un coup de carabine dans la tête. Une autopsie a été ordonnée par la justice. La préfecture a déclaré qu’elle ne disposait pas d’éléments particuliers sur les conditions de ce suicide et le lien éventuel avec les problèmes de sa société.
Plusieurs de ses anciens collaborateurs contactés par le quotidien régional Le Midi Libre ont cependant déclaré qu'il se tenait informé constamment du déroulement des discussions dans son ancienne société et que «les épreuves auxquelles elle était confrontée le touchaient terriblement», écrit le journal.
Le portrait de Pierre Jallatte et un drap noir en signe de deuil ont été hissés sur l’entrée de l’usine de Saint-Hyppolyte-du-Fort, berceau de la société.
Jallatte, qui avait connu le succès dans l’industrie de toute l’Europe dans les années 60 et 70, a été racheté il y a quelques années par un groupe italien, qui a vu lui-même entrer dans son capital ensuite des fonds de pension, a expliqué à Reuters le cabinet du préfet du Gard.
Alors qu’un accord garantissait la continuité de la production jusqu’en octobre 2007 sur les deux sites de Saint-Hyppolyte-du-Fort et Alès, la direction a présenté dernièrement un plan de délocalisation totale en Tunisie, en arguant de la mauva