L'euro fort, une chance ou un boulet pour la France ? Voilà le débat (1) que Libération.fr a proposé cette semaine aux internautes afin de les faire réagir aux propos de l'économiste de gauche Jacques Généreux parus lundi dernier dans le journal. Ce partisan du non au référendum sur la Constitution européenne concédait que le niveau actuel de l'euro reflète bien, par certains aspects, la vigueur de l'économie européenne comparée aux situations japonaise ou américaine. Mais il est aussi l'expression de la faiblesse politique de l'Union, regrettait-il, de son incapacité à assigner à la politique monétaire d'autres objectifs (croissance, emploi) que la lutte contre l'inflation. Les participants au débat n'ont pas manqué de s'interroger sur le statut à part, unique au monde, de la devise européenne. Les uns pour louer une monnaie qui est «bien plus qu'un taux d'intérêt ou un billet», c'est-à-dire une «entreprise de paix sur notre continent». «Si l'euro réussit, poursuit cet internaute, rien ne pourra empêcher un jour l'adoption d'une monnaie commune mondiale.» Un «réaliste» l'invite à plus de «pragmatisme, à l'anglaise», en rappelant que «l'euro n'est qu'un outil au service de l'économie». «Faire de l'idéalisme sur des questions monétaires est une grave erreur qui aura été celle de la France», ajoute-t-il. Entre ceux qui mettent en avant les bienfaits de l'euro stabilité, assurance, absence de dévaluations et de fortes fluctuations monéta
«Une monnaie commune mondiale»
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par Christophe Alix
publié le 9 juin 2007 à 8h13
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