Menu
Libération

Electricité : Bruxelles a la France dans le collimateur

Article réservé aux abonnés
publié le 13 juin 2007 à 8h17

Bruxelles décide ce matin de passer à l¹offensive contre les tarifs régulés de l¹électricité en France. Voilà, a priori, le genre de sujet qui passera difficilement la barre d¹un journal télévisé. On peut le comprendre : une histoire qui parle de déréglementation du marché de l¹électricité, de tarifs régulés et d¹aides d¹Etat a fatalement du mal à tenir en haleine un citoyen normalement constitué. Et pourtant, ami lecteur, tu as raison de t¹accrocher, car l¹affaire est d¹importance. Non seulement parce que tout ce pataquès risque à terme d¹avoir des conséquences sonnantes et trébuchantes sur le montant de ta facture d¹électricité, mais aussi (et peut-être surtout) parce que tu tiens là un magnifique cas d¹école qui démontre que «le roi marché et la liberté des prix»  ne servent pas nécessairement les intérêts du consommateur. Bref, la démonstration que la Commission européenne peut, en matière de libéralisme économique, pratiquer l¹excès de zèle. Décryptage. Que reproche la Commission à la France ? Le porte-parole de Neelie Kroes, la commissaire européenne en charge de la Concurrence, a confirmé hier que l¹exécutif communautaire ?devait décider aujourd¹hui d¹ouvrir une enquête sur les tarifs régulés d¹électricité. Depuis l¹ouverture des marchés à la concurrence, deux prix de l¹électron cohabitent en France : un prix libre fixé par l¹offre et la demande du marché et un prix, dit régulé, fixé par l¹Etat et imposé à EDF. Or le problème est que ce tarif est bien inférieur à celu