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Libération

Les petits de la téléphonie décrochent

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publié le 14 juin 2007 à 8h19

Sale temps pour les MVNO, ces opérateurs mobiles virtuels, censés bousculer Orange, SFR et Bouygues Telecom, tout en leur louant leur réseau. Depuis une semaine, les mauvaises nouvelles s'égrènent. Ten, l'un des plus talentueux, «recherche un partenaire industriel». Debitel, lancé il y a trois ans et le plus chevronné, va rentrer à la maison, racheté par SFR, l'opérateur qui lui louait son réseau. Tele 2, premier de la classe à Noël en nombre de clients, est sur la branche. Depuis que sa maison mère suédoise a vendu à SFR son activité de téléphonie fixe, Tele 2 Mobile s'étiole, privé du réservoir naturel où il recrutait ses clients. TF1 Mobile a carrément fermé boutique quelques mois après s'être lancé. NRJ Mobile, après avoir loupé la première marche, revoit fissa ses formules. Quant à Auchan et Carrefour, outsiders de la grande distribution, ils rament en silence et se gardent de fixer le moindre objectif.

Gâteau. Lorsque les MVNO ont fait leurs premiers pas en juillet 2004, le régulateur faisait le pari que ces nouveaux venus allaient chahuter le trio Orange, SFR et Bouygues Telecom soupçonnés de s'entendre sur le dos de leurs abonnés. L'année suivante, Tele 2 se lançait à son tour, après avoir râlé sur les tarifs excessifs de location du réseau d'Orange, suivi d'une avalanche de lancements. Aujourd'hui, le trio censé partager son gâteau confisque 96,6 % du marché, et une quinzaine de MVNO se contentent des miettes. Aujourd'hui, 1,7 million de Français ont ch