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Libération

Des pilules dures à avaler pour Sanofi-Aventis

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publié le 15 juin 2007 à 8h20

La pilule anti-obésité de Sanofi-Aventis semble bien partie pour une cure d'amaigrissement. La commercialisation de la molécule rimonabant ­(approuvée dans 37 pays et commercialisée dans 18, notamment dans l'Union européenne depuis juin 2006 sous le nom d'Acomplia) a été rejetée mercredi par un comité consultatif de 14 experts mandatés par l'agence américaine des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA). Laquelle devrait, le 26 juillet, refuser la mise sur le marché du produit aux Etats-Unis. Un revers majeur pour la multinationale, qui pâtit par ailleurs de la concurrence des génériques.

La bataille des autorisations. Voilà plus de deux ans que ­Sanofi-Aventis tente de faire valider son futur (ex ?) médicament vedette outre-Atlantique. La FDA ne conteste pas son efficacité clinique mais invalide son innocuité supposée (1). Elle assure voir un lien entre la prise du produit et l'augmentation des pensées suicidaires. «Plusieurs essais cliniques ont montré que des patients prenant un comprimé par jour de rimonabant manifestent deux fois plus d'effets secondaires psychiatriques, dont l'anxiété, l'insomnie et la dépression, que les groupes témoins traités avec des placebos», résume Amy Egan, de la FDA. Sanofi-Aventis recommande cinq examens des ­patients par leur médecin la première année du traitement (2). L'Agence européenne du médicament, basée à Londres, avait au contraire donné son feu vert en juin 2006. «Les Etats-Unis ont par le passé autorisé de