Pékin de notre correspondante
Il y aurait plus de 1 000 esclaves, dont beaucoup d'enfants de 8 à 16 ans, dans les fabriques de briques des provinces du Shanxi et du Henan, dans le centre de la Chine (Libération du 12 juin). L'affaire a pris une ampleur nationale, avec la découverte de 7 500 fours illégaux, mobilisant 35 000 policiers. Résultat : déjà 120 personnes arrêtées et près de 500 travailleurs forcés libérés. Tous ont été blessés, maltraités et racontent «un véritable enfer» : enlevés dans les rues, gares et stations de bus, ils étaient vendus 500 yuans (50 euros) aux propriétaires des fabriques et travaillaient plus de 15 heures par jour sous les coups et les menaces permanentes.
Enterrés vivants. L'un des rescapés, gravement brûlé, raconte qu'il était obligé de porter à mains nues les briques à peine sorties du four, rendement oblige : «Si on protestait, on était battus.» Selon le quotidien South China Morning Post, Zhang Zilei, jeune diplômé d'un lycée de Zhengzhou, la capitale du Henan, a été kidnappé en mars alors qu'il cherchait du travail dans une pseudo-agence d'emploi. En mai, il a été grièvement brûlé aux jambes. Sans l'intervention d'un client de l'usine, on l'aurait laissé mourir, ou il aurait été enterré vivant, comme il a vu l'être deux de ses compagnons. Incapable de marcher, il a été conduit à l'hôpital d'où il a pu alerter son père, Zhang Shalin, sans nouvelles depuis des mois. Le propriétaire de la fabriq