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Etats-Unis : les fonds d'investissement obligés de rentrer dans le rang ?

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publié le 19 juin 2007 à 8h24

New York correspondance La publicité ne paie pas toujours. Pendant deux décennies, Stephen Schwarzman a travaillé dans l'ombre, dirigeant le Blackstone Group, un fonds d'investissement privé devenu légendaire tellement il rapporte (retour annuel moyen de 30 % sur les actions, et de près de 40 % sur ses biens immobiliers). Jackpot. Mais voilà, cet ancien coloc de George W. Bush à Yale, qui pointe parmi les cent plus grosses fortunes américaines, a voulu faire un tour sous les spotlights, attirant à lui une attention dont il se serait bien passé. Lors de sa fête d'anniversaire en février dernier, en présence de Colin Powell et du maire de New York, Michael Bloomberg, il embauche Rod Stewart pour un concert d'une demi-heure, rémunéré un million de dollars. Résultat : certains esprits mal intentionnés ont cru bon de rappeler que Schwarzman payait seulement 15 % d'impôts au lieu des 35 % de la tranche supérieure des grosses fortunes. La raison ? Le patron de Blackstone ne reçoit pas de salaire, juste des dividendes. Au même moment, ce super-capitaliste décidait qu'il était temps de toucher le jackpot en faisant entrer Blackstone en Bourse. Ce faisant, il a braqué les regards sur une institution qui prospérait dans la discrétion. Les private equity firms sont des fonds d'investissements privés, structurés sous forme de partenariats : en gros, de riches investisseurs mettent leurs capitaux en commun, rachètent des sociétés cotées en Bourse, les retirent, et les revendent ap