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Libération

Le photovoltaïque prend la voie de l'aérotrain

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Energie. Dans le Loiret, des panneaux seront installés sur la structure de l'ancien monorail pour créer le plus gros site de France.
publié le 20 juin 2007 à 8h25

Orléans correspondance

A chacun de ses voyages entre Paris et Orléans, Medhi Jarry, professeur d'électronique en lycée technique, regarde avec convoitise le rail surélevé du célèbre et éphémère aérotrain de l'ingénieur Bertin. Une structure en béton de 17 kilomètres de long abandonnée en pleine Beauce au milieu des années 70. «Je me suis toujours demandé ce que l'on pouvait faire de ce rail interminable», se souvient-il. En 1997, dans le cadre d'une spécialisation professionnelle, Medhi Jarry se tourne vers l'énergie à haute tension. Et c'est le déclic. «J'ai tout de suite pensé au photovoltaïque.»

Moue. La France étant l'un des mauvais élèves européens en la matière (voir encadré), c'est l'exemple allemand qui le conforte dans la faisabilité du projet. «L'idée naissant, il a fallu ­rencontrer les différents acteurs locaux, dont la direction dépar­tementale de l'équipement (DDE), propriétaire de l'édi­fice, et la région, partenaire ­naturel de ce type de projet», ­raconte-il.

L'accueil est intéressé, mais méfiant quant à la faisabilité. «Administrativement parlant, ça n'a pas été une mince affaire», se rappelle-t-il. Même l'entourage de Medhi, ne le prend pas vraiment au sérieux. Alors il affine, avance, consolide son projet, aidé par Ali Zakavati, un ami ingénieur qui officie chez Deciorg Conseil, un petit cabinet parisien spécialisé dans l'organisation. Finalement, la petite structure se saisit du projet et le baptise Solaren. Ce sera