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Libération

Un fonds d'ajustement à la mondialisation pour la France

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publié le 26 juin 2007 à 8h30

Bruxelles (UE)

correspondance

La France va être la première bénéficiaire du nouveau Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM). Bruxelles a approuvé, hier, l'octroi d'une aide financière de plus de 3,8 millions d'euros pour aider les salariés victimes des restructurations qui touchent le secteur automobile français, essentiellement des sous-traitants de Renault et de Peugeot-Citroën.

Perdants. Une décision hautement symbolique puisque ce fonds de solidarité a été mis en place pour répondre aux inquiétudes des électeurs français qui avaient voté non au projet de Constitution européenne, et montrer que l'UE n'entendait pas laisser les perdants de la mondialisation sur le bord de la route. «Nous avons répondu à un réel besoin au niveau de l'UE, en l'occurrence celui ressenti par le secteur de l'industrie automobile qui a expérimenté le côté négatif de la mondialisation avec la perte d'emploi d'un nombre élevé de personnes», note le commissaire européen à l'Emploi et aux Affaires sociales.

Le dossier n'était pas évident. Les marques françaises ont, ces dernières années, réorganisé leur production, au bénéfice de pays où la main-d'oeuvre est meilleur marché. Les Citroën C1 et Peugeot 107 sont fabriquées en République tchèque, la Peugeot 207 en partie en Slovaquie et la Dacia Logan est produite par la filiale roumaine de Renault. Mais ces délocalisations ont été réalisées vers les pays de l'Est, ce qui exclut l'intervention du FEM. La France a donc mis