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Libération

Bruxelles en selle contre le monopole des jeux en France

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L'Union européenne souhaite ouvrir le marché des paris à la concurrence.
publié le 27 juin 2007 à 8h32

Bruxelles (UE)

correspondance

Nouvelle offensive de la Commission européenne contre les monopoles publics sur les jeux et les paris sportifs. En octobre, Bruxelles avait ouvert une procédure d'infraction contre la France, lui reprochant d'imposer des restrictions discriminatoires aux paris sportifs. Aujourd'hui, l'exécutif communautaire devrait passer à la vitesse supérieure et lui adresser un avis motivé, dernière étape avant une possible saisine de la Cour européenne de justice.

Croisade. Le commissaire en charge du marché intérieur, Charlie McCreevy, fervent partisan du libéralisme et grand amateur de courses de chevaux, estime que la France ne peut pas empêcher l'accès de son marché national à des prestataires étrangers au nom de principes généraux (protection des mineurs, dangers de l'addiction), et laisser le PMU et la Française des jeux multiplier produits et campagnes pour inciter les citoyens à jouer. La France assure mener une politique contrôlée des jeux mais ses arguments ne convainquent pas.

Elle est loin d'être la seule dans le collimateur de McCreevy. Tout en se gardant bien d'affirmer qu'il veut libéraliser le marché des jeux d'argent, celui-ci a lancé, il y a un peu plus d'un an, une croisade contre les monopoles publics. Une dizaine d'Etats, dont l'Allemagne, l'Italie, la Finlande, sont déjà sous le coup d'une procédure d'infraction. La Grèce devrait se voir épingler aujourd'hui. Au final, c'est la justice européenne qui tranchera.

Modération.