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Libération

Londres, capitale mondiale des milliardaires

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Depuis dix ans, le patrimoine des mille plus riches du royaume a augmenté de 263 %.
publié le 27 juin 2007 à 8h31

Londres

de notre correspondante

«L'attitude cavalière des super-riches, qui pensent que l'argent peut tout acheter, est en passe de détruire l'idéal d'une société britannique égalitaire car ces derniers détiennent sur les autres un avantage méconnu : d'énormes exemptions fiscales», peut-on lire dans le dernier numéro de Tatler. Cette phrase n'aurait rien d'extraordinaire si elle n'avait été écrite dans le magazine de la «bonne» société britannique, qui se fait un devoir de chanter tous les mois les louanges de tout ce que le pays compte de mondains, aristos ou nouveaux riches. Une attaque d'autant plus surprenante que le magazine avait coorganisé en juillet une fête extravagante ayant coûté 1,3 million de livres (1,9 million d'euros) avec Alexandre Lebedev, un de ces milliardaires russes que le magazine dénonce. L'article de Tatler indique un changement d'attitude des Britanniques face à cette nouvelle «super-classe», constituée en grande partie d'étrangers. Témoin, le quotidien The Evening Standard, qui célébrait l'accession de Londres au titre de «capitale mondiale des milliardaires», publie désormais des articles dénonçant cette classe fiscalement dorlotée qui fait monter les prix de l'immobilier (lier aussi page 13). De fait, l'émergence d'une nouvelle espèce de «super-riches» a éclipsé ces dernières années les critères basiques de définition de la richesse. Et nulle part d'avantage qu'à Londres, devenue au XXIe siècle la capitale