Apple est une formidable machine marketing, une firme capable, dit-on, de fabriquer une rumeur par jour... Quand Steve Jobs a dévoilé son iPhone en janvier, il a créé l'événement. Orbi, mais aussi Urbi. Ses équipes, sises à Cupertino, en Californie, l'ont découvert en même temps que tout le monde... Et moins Steve Jobs en dit, plus on en cause : quelque 13 000 articles publiés sur Internet en juin, alors que le produit ne sort que ce soir aux Etats-Unis. Alors que les sociétés high-tech ont de plus en plus de mal à se projeter dans l'avenir, Apple a cette faculté-là : «C'est une des rares sociétés, explique Gérard Moulin, gérant de fonds à la banque Delubac, à disposer du pricing power, le pouvoir de s'abstraire de la concurrence et de dicter son prix.» Trois ingrédients sont à la base de la recette d'Apple : le marketing, le design et l'innovation. En 2009, Apple devrait faire son chiffre d'affaires sur trois produits : le Mac, l'iPod et l'iPhone. Deux d'entre eux auront, si la prophétie se réalise, moins de six ans d'existence. Apple est en pleine forme. Son cours de Bourse a doublé dans les dix derniers mois. Mais ni les équipementiers ni les opérateurs n'ont dit leur dernier mot. Chez Nokia, leader mondial du mobile et concurrent direct de l'iPhone, on explique que l'ère du MC (multimedia computer) est arrivée. «On ne vend plus des mobiles, explique Laurent David, directeur multimédia chez Nokia, mais des ordinateurs multi
High tech
L'iPhone, sans mobile apparent
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publié le 29 juin 2007 à 8h34
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