Le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, a contre-attaqué après la suppression à la demande de la France de l'expression "concurrence libre et non faussée" dans l'accord institutionnel européen.
La suppression de cette mention, qui figurait dans le projet de traité constitutionnel européen, a été obtenue par Nicolas Sarkozy la semaine dernière lors du conseil européen.
Au terme du sommet de Bruxelles, le président français a déclaré que la concurrence n'était plus "un objectif en soi" de l'Union européenne.
Dans son premier discours de président élu, au soir du 6 mai, il avait également estimé que la construction européenne ne devait pas être le "cheval de Troie de toutes les menaces que portent en elles les transformations du monde". Il a aussi accusé Bruxelles de naïveté dans les négociations dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce.
Dans un discours qu'il prononcera samedi à Paris, Mandelson, qui représente précisément l'UE dans ces discussions, rétorque que la concurrence n'est pas "un gros mot" et met en garde contre les risques liés à l'édification d'une "Europe-forteresse".
"La concurrence ne doit pas être en effet un dogme ou une religion. Mais ce n'est pas un gros mot", peut-on lire dans le texte de ce discours.
"La concurrence, poursuit-il, a contribué à enrichir l'Europe et à faire de la France l'une des économies les plus productives d'Europe."
"Il nous faut rejeter la notion selon laquelle les seules politiques à mettre en oeuvre face à la mond