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"La concurrence, ce n'est pas un gros mot"

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Riposte du commissaire européen Peter Mandelson à Nicolas Sarkozy, après la suppression de l'expression "concurrence libre et non faussée" à la demande de ce dernier dans le mini-traité.
par Reuters
publié le 30 juin 2007 à 7h00

Le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, a contre-attaqué après la suppression à la demande de la France de l'expression "concurrence libre et non faussée" dans l'accord institutionnel européen.

La suppression de cette mention, qui figurait dans le projet de traité constitutionnel européen, a été obtenue par Nicolas Sarkozy la semaine dernière lors du conseil européen.

Au terme du sommet de Bruxelles, le président français a déclaré que la concurrence n'était plus "un objectif en soi" de l'Union européenne.

Dans son premier discours de président élu, au soir du 6 mai, il avait également estimé que la construction européenne ne devait pas être le "cheval de Troie de toutes les menaces que portent en elles les transformations du monde". Il a aussi accusé Bruxelles de naïveté dans les négociations dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce.

Dans un discours qu'il prononcera samedi à Paris, Mandelson, qui représente précisément l'UE dans ces discussions, rétorque que la concurrence n'est pas "un gros mot" et met en garde contre les risques liés à l'édification d'une "Europe-forteresse".

"La concurrence ne doit pas être en effet un dogme ou une religion. Mais ce n'est pas un gros mot", peut-on lire dans le texte de ce discours.

"La concurrence, poursuit-il, a contribué à enrichir l'Europe et à faire de la France l'une des économies les plus productives d'Europe."

"Il nous faut rejeter la notion selon laquelle les seules politiques à mettre en oeuvre face à la mond