Prévenir coûte moins cher que guérir. Et le dossier du climat n’échappe pas à cet adage. C’est le message central du dernier «livre vert» de la Commission européenne, rendu public vendredi, qui se penche sur «l’adaptation au changement climatique». Ce rapport, d’une trentaine de pages agrémentées de graphiques sur le risque de vagues de chaleurs estivales et de crues ainsi que sur l’évolution des productions agricoles, ne prétend pas détailler les adaptations nécessaires. Préparer. Cependant, une liste non exhaustive permet de réaliser l’ampleur du problème. On y parle de rehausser les digues de protection sur les côtes. De préparer les infrastructures de transport et de production d’énergie à des régimes hydrologiques différents d’aujourd’hui : une région méditerranéenne plus sèche l’été, des risques d’inondations plus forts au nord de l’Europe. De développer des céréales tolérantes à la sécheresse, de sélectionner des espèces d’arbres et d’adopter des pratiques forestières moins vulnérables aux tempêtes et aux incendies. D’aider les espèces à migrer pour suivre l’évolution des niches climatiques. Plus qu’une liste de grands travaux, la Commission veut poser deux questions : quand commencer à s’adapter et quel rôle pour l’action communautaire, versus celle des Etats ou des collectivités locales ? La réponse ne peut se contenter des distinctions actuelles entre leurs domaines d’action respectifs. Si la Commission s’interroge sur l’urgence de cette adaptation, c’est d’abor
Pour Bruxelles, le temps est venu de s’adapter au climat
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par Sylvestre Huet
publié le 30 juin 2007 à 8h35
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