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Libération

L'UE peine encore à faire appliquer la loi

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Selon Greenpeace, des pêcheries européennes agiraient au mépris des accords internationaux.
publié le 3 juillet 2007 à 8h38

La campagne de sensibilisation sur l'effondrement du stock de thon rouge menée par le Rainbow Warrior dans les eaux du sud de la Méditerranée a apporté début juin les preuves d'une pratique de pêche illégale ( Libération du 15 juin). Aussi, le responsable de campagne de Greenpeace Espagne, Sebastian Losada, s'est-il rendu à Bruxelles à la fin de la semaine dernière pour dénoncer le fait que les pêcheries de l'UE agissent en toute impunité, en infraction au plan de la Commission internationale de conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT) décidé à Dubrovnik en 2006 et appliqué depuis le 13 juin.

Les observations minutieusement effectuées par le bateau de l'ONG dans une zone de pêche contrôlée d'autorité par la Libye ont mis en évidence l'utilisation d'avions de repérage et de transbordement, une pratique interdite qui représente le moyen le plus sûr de blanchir des captures. Losada s'est procuré, photos à l'appui, pas moins de onze plans de vols (6 italiens, 4 américains et 1 espagnol), en juin, tous à partir de l'île italienne de Lampedusa. Mandatés par les pêcheries, les appareils avaient pour objectif de repérer les bancs de thons. Lors de ces observations, il a également été prouvé la présence sur zone de surgélateurs battant pavillon panaméen, mais aussi de thoniers français immatriculés à Tripoli ou d'autres évoluant sans licence de pêche.

La question soulevée par Greenpeace à Bruxelles pourrait se résumer ainsi : «Puisque les accords de Dubrovn