«Les biscuits n'étaient plus au centre de nos préoccupations.» Commentant hier la cession des biscuits LU, le PDG de Danone, Franck Riboud, a clairement indiqué le recentrage de l'ancien verrier français sur ce qu'il appelle ses «zones de compétence». Autrement dit les produits laitiers, dont il est le numéro 1 mondial, et les eaux en bouteilles, où il pointe à la deuxième place derrière le suisse Nestlé. Selon cet adepte d'un Danone taille fine plus mondialisé que diversifié, il suffira de «deux ans de croissance» dans ces deux secteurs pour compenser la perte de 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel dans le pôle biscuit (15,2 % de l'activité). Cette focalisation de Danone sur la santé et les «alicaments», avec la mise en avant du «bio et de la naturalité», comme l'expliquait la directrice de la prospective, Anne-Thévenet Abitbol, correspond à l'image de bien-être que ce géant de l'agroalimentaire veut incarner. Elle vient surtout acter le désengagement à un très bon prix d'un secteur à la traîne. A la différence des produits laitiers et des boissons, en croissance annuelle d'au moins 10 %, les ventes de biscuits de Danone étaient en baisse en 2006 et en 2005. Riboud avait beau souligner la rentabilité acquise par LU ces dernières années, supérieure à la moyenne du groupe, le biscuit n'a plus la côte chez Danone, où sa part serait tombée à moins de 10 % d'ici à cinq ans.
Une récente étude du Crédoc montre que les Français, premiers con