Menu
Libération

Le biscuit, pas assez «alicament»

Article réservé aux abonnés
Le groupe se recentre sur les produits laitiers et l'eau, à plus forte croissance.
publié le 4 juillet 2007 à 8h39

«Les biscuits n'étaient plus au centre de nos préoccupations.» Commentant hier la cession des biscuits LU, le PDG de Danone, Franck Riboud, a clairement indiqué le recentrage de l'ancien verrier français sur ce qu'il appelle ses «zones de compétence». Autrement dit les produits laitiers, dont il est le numéro 1 mondial, et les eaux en bouteilles, où il pointe à la deuxième place derrière le suisse Nestlé. Selon cet adepte d'un Danone taille fine plus mondialisé que diversifié, il suffira de «deux ans de croissance» dans ces deux secteurs pour com­penser la perte de 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel dans le pôle biscuit (15,2 % de l'activité). Cette focalisation de Danone sur la santé et les «alicaments», avec la mise en avant du «bio et de la naturalité», comme l'expliquait la directrice de la prospective, Anne-Thévenet Abitbol, correspond à l'image de bien-être que ce géant de l'agroalimentaire veut incarner. Elle vient surtout acter le désengagement à un très bon prix d'un secteur à la traîne. A la différence des produits laitiers et des boissons, en croissance annuelle d'au moins 10 %, les ventes de biscuits de Danone étaient en baisse en 2006 et en 2005. Riboud avait beau souligner la rentabilité acquise par LU ces dernières années, supérieure à la moyenne du groupe, le biscuit n'a plus la côte chez Danone, où sa part serait tombée à moins de 10 % d'ici à cinq ans.

Une récente étude du Crédoc montre que les Français, premiers con