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Libération

Garnier, condamné pour discrimination raciale

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L'entreprise de cosmétique, filiale de L'Oréal, a été condamné par la Cour d'appel de Paris pour discrimination raciale à l'embauche. Le fabricant de cosmétiques avait été relaxé, au bénéfice du doute, en première instance.
publié le 6 juillet 2007 à 7h00

Leurs publicités sont black, blanc, beur et même jaune. Mais pour vendre leurs produits, mieux valait être bleu blanc rouge. C'est ce que la 11e chambre de la Cour d'appel de Paris a rappelé aujourd'hui en condamnant le fabricant de cosmétiques Garnier, filiale de L'Oréal, pour discrimination raciale à l'embauche. «Cette décision signifie que nul n'est à l'abri désormais d'une condamnation pour de tels actes», a déclaré à la presse Dominique Sopo, président de SOS-Racisme, partie civile. En première instance, le 1er juin 2006, le tribunal avait débouté l'association SOS Racisme, qui poursuivait Garnier, et relaxé l'ensemble des prévenus en invoquant le bénéfice du doute.La société Garnier a donc été reconnue coupable d'avoir demandé d'exclure les candidates d'origine arabe, africaine ou asiatique d'emplois d'animatrices en grandes surfaces, lors d'une campagne promotionnelle en 2000 dans la région parisienne pour les produits Fructis Style. La société de travail temporaire Adecco et une de ses filiales, Ajilon (ex-Districom), chargée de la communication d'Adecco, sont également de la partie.

Chaque société devra payer 30.000 euros d'amende. Une ancienne employée de Districom, Thérèse Coulange, est condamnée à trois mois de prison avec sursis. Les condamnés devront également payer solidairement 30.000 euros de dommages et intérêts à SOS-Racisme, ainsi que 10.000 euros de frais de procédure. L'arrêt devra être publié aux frais des condamnés dans deux journau