Rome
de notre correspondant
Fiat a retrouvé de l'appétit. Au point de ressortir son pot de yaourt. Au bord du gouffre il y a trois ans, la firme italienne en pleine renaissance a présenté mercredi sa petite dernière, âgée de 50 ans, mais qui affiche une insolente nouvelle jeunesse. Au cours d'un gigantesque spectacle pyrotechnique et populaire sur les rives du Pô, au coeur de Turin, le constructeur a dévoilé la quatrième génération de sa Fiat 500, la voiture mythique du boom italien de l'après-guerre, dont la production avait été interrompue en 1975. «Cette voiture est un symbole de renouveau», a souligné le président du Conseil, Romano Prodi, évoquant «ce que l'on disait il y a quelques années de Fiat» (déclin, liquidation.). Avec son allure arrondie, la nouvelle Cinquecento diffuse un fort parfum de nostalgie, mais regorge de technologies, dispose d'une nouvelle carrosserie et a été légèrement allongée. Une sorte de métaphore du sursaut de Fiat, qui espère en vendre 120 000 (au prix de 10 500 euros) par an à partir de 2008. «Je veux que Fiat devienne l'Apple de l'automobile, et que la 500 soit notre iPod», a expliqué Sergio Marchionne, l'artisan de la résurrection.
«Baleine». Appelé aux commandes en 2004 après la mort de l'«Avvocato» Agnelli par le patron de Ferrari et nouveau président du groupe, Luca Cordero di Montezemolo, cet Italo-Canadien de 55 ans a fait sortir le constructeur italien du fossé. «Nous avons sué comme des bêtes pour