Le Grenelle de l'environnement entre dans sa phase active. Une semaine après en avoir présenté les grandes lignes, le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, en assurera aujourd'hui le lancement officiel à l'issue d'une réunion avec les présidents des groupes de travail, qui commenceront à plancher dès lundi.
Soucieux d'être de la partie, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui rassemble 300 professionnels du secteur (électricité éolienne et hydraulique, biocarburants, bois, solaire thermique et photovoltaïque) a obtenu hier le feu vert pour participer aux discussions du groupe «climat». Loin d'être pris au dépourvu, il avait tout prévu : André Antolini, son président, présentait hier une série de dix grandes propositions pour le fameux rendez-vous d'octobre. «Nous avons un objectif contraignant de 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique globale à l'horizon 2020», a-t-il rappelé, faisant référence à la décision des chefs d'Etat européens prise en mars, visant dans le même temps une réduction de 20 % des émissions de CO2. Aujourd'hui, la part des énergies renouvelables s'élève seulement à 6 % en France.
«Il ne s'agit plus de tenir des discours sur le réchauffement climatique mais de délivrer une boîte à outils aux pouvoirs publics pour tripler la production des renouvelables», a affirmé Antolini. «Chacune des formes d'énergie doit être mobilisée».
Eoliennes et colza. A commencer par le développement d'une filière in