Eté 2057, bienvenue à Vörland, le paradis des vacances durables. Au large de la côte suédoise, cette île autrefois «glaciale et inhospitalière» avant la «sixième extinction de masse» qui vit disparaître dans les années 2020 un grand nombre d'espèces à cause du réchauffement, est devenue une des destinations les plus prisées au monde. Grâce à un recyclage total allié à une utilisation sans gaspillage des ressources, Vörland a pu rester un des rares endroits où il fait bon vivre sur terre. Apocalypse post-CO2 ? Utopie écologique ? Ni l'un ni l'autre. En sur-fictionnant avec inventivité, humour et poésie un Eden durable, le magazine Colors, financé par le fabricant de pulls Benetton, a voulu montrer que le changement civilisationnel auquel nous invite le réchauffement climatique était imaginable. Et peut-être viable, à condition de faire des randonnées virtuelles en vidéocyclette sur la Muraille de Chine ou en Tanzanie, de manger des «vebabs» - kebabs végétariens - ou de débarquer à Vörland en taxi-montgolfière. Galerie de portraits et d'histoires agrémentées de belles illustrations, ce guide des vacances durables, qui a offert sa première double page - de publicité - à Greenpeace, peut même s'avérer inattendu dans certaines de ses déclinaisons d'un monde 100 % vert. Ainsi, idéal pour les cinq à sept, le motel Kärtel utilise dans ses chambres la technologie, sans doute banalisée en 2057, de production d'énergie par le mouvement. Autrement dit, plus les coup
Vörland, l'île des vacances durables... en 2057
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par Christophe Alix
publié le 6 juillet 2007 à 8h41