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Libération

Commerce extérieur : Bruxelles dénonce le procès de l'euro fort

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publié le 9 juillet 2007 à 8h43

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Alors que Nicolas Sarkozy vient ce soir à Bruxelles vendre sa politique économique devant les ministres des finances de l'eurogroupe, la Commission européenne vient de tacler sévèrement le président de la République, sur le thème de la «surévaluation de l'euro», son thème de campagne favori depuis un an. Mais une campagne solitaire, puisque pratiquement aucun des partenaires de Paris n'a repris à son compte cette antienne.

Doigt accusateur. On comprend pourquoi à la lecture d'un rapport sur la zone euro publié la semaine dernière (1), dans lequel l'exécutif européen estime, chiffres à l'appui, que cette affirmation est inexacte. Nicolas Sarkozy, lors d'un meeting à Strasbourg, lundi dernier, avait de nouveau pointé un doigt accusateur contre l'euro : «Regardez ce que font les Américains avec le dollar, regardez ce que font les Chinois avec le yuan, regardez ce que font les Japonais avec le yen. Je dis simplement que, quand le dollar perd 33 % par rapport à l'euro, comment voulez-vous que nos entreprises puissent regagner en productivité ce qu'elles ont perdu, de façon déloyale, dans la gestion politique des autres monnaies du monde ?» Or, si l'on en croit l'étude de la Commission, le chef de l'Etat se trompe : «Les fluctuations du taux de change réel [le taux de change corrigé en fonction de l'évolution relative des coûts et des prix dans la zone euro et chez les principaux partenaires commerciaux, ndlr] ont un impac