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Libération

La parité des actions Suez et GDF vire au casse-tête

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publié le 9 juillet 2007 à 8h43

La parité en politique, on connaît. L'objectif d'assurer une place équivalente aux femmes et aux hommes complique souvent la tâche des responsables. Mais Nicolas Sarkozy est aujourd'hui confronté à une autre «parité», un casse-tête sans nom. A savoir, la question de la parité des cours concernant le projet de fusion Suez-Gaz de France. Pour décider si ce projet, lancé en 2006 par le précédent gouvernement, doit se faire, il y a des arguments politiques (faut-il privatiser GDF ?) ou stratégiques (Suez et GDF ont-ils vraiment besoin de se marier ?) Mais Sarkozy, après avoir beaucoup tergiversé, semble pencher pour l'opération. Il ne reste plus qu'à régler les questions financières. Il y a un an, les patrons des deux groupes, Gérard Mestrallet pour Suez et Jean-François Cirelli pour GDF, s'étaient entendus sur une fusion entre égaux, avec GDF dans le rôle de l'acheteur. Chaque actionnaire de Suez se voyant proposer une action GDF, ainsi qu'un dividende exceptionnel d'un euro pour combler le petit écart de valorisation entre les deux groupes. Grâce à ce schéma, l'Etat restait actionnaire à 33 % du nouvel ensemble. Mais voilà, depuis un an, les cours des deux entreprises ont évolué différemment et l'écart s'est creusé. Vendredi soir, Suez valait 42,23 euros et GDF, 37,11 euros. Soit un écart de cinq euros. Par la faute des marchés, il faut donc revoir la fameuse «parité». Et recommencer les discussions de marchands de tapis.

Plusieurs hypothèses ont été étudiées, mais aucune n'est