la Française des jeux doit faire face à une situation pas banale. Pour permettre à la France de défendre les monopoles sur les paris et jeux, l'entreprise se trouve aujourd'hui contrainte. de freiner son développement. Une feuille de route pour le moins originale dictée par la position de Bruxelles. La décision de la justice européenne est claire : les jeux et paris ne sont pas un service comme les autres et n'ont donc pas vocation à être libéralisés à tous crins. Ils peuvent être encadrés, voire limité à un monopole à la condition que les Etats apportent la démonstration que ce monopole soit un moyen de prévenir des excès et des dangers du jeu.
«Canalisation». Dans l'arrêt Gambelli de 2003, la Cour de justice des communautés européennes indiquait ainsi que les restrictions à l'offre de jeu pouvaient être autorisées pour un «motif d'intérêt général». Le juge européen a confirmé ce cadre à plusieurs reprises, poussant la France à afficher le monopole en place comme un garant de vertu.
Le 22 février 2006, un arrêté a ainsi nettement renforcé la politique de prévention de la dépendance des joueurs de la Française des jeux. Pour la première fois, est apparue, dans un texte officiel à propos de l'entreprise, la notion de «canalisation de la demande et de prévention de la dépendance». En octobre dernier, la FDJ lançait dans ses 40 000 points de vente une campagne de sensibilisation des joueurs : «Restez maîtres du jeu, fixez vos limites». L'arrêté a par a