C'est Germaine qui relève assez habilement ce joli paradoxe : «Plus on parle de délocalisation, plus le chômage baisse. Etonnant, non ?» Alors dans ce cas pourquoi s'exciter avec cette soi-disant menace chinoise ? Pourquoi Libération consacre sa page du débat du lundi à cette vieille lubie protectionniste puisque, bon an mal an, le libre-échange fonctionne ? «Les illusions protectionnistes françaises ont la vie dure, nous dit phil_paris, une partie des Français a peur du monde, voudrait vivre dans un petit monde administratif bien borné et régulé, mais c'est une fiction, un reliquat des thèses conjuguées du Parti communiste et de la morgue gaullienne.» Hayek poursuit dans la même veine : «Revenir au protectionnisme, pourquoi pas ! On peut aussi songer à restaurer le système des manufactures monopolistiques, la taille, la gabelle, la dîme et la corvée, les lettres de cachet.»
Pour calmer les esprits, Alobran rappelle juste que «tout le monde en vient au protectionnisme. Les Etats-Unis bien sûr, en arrosant de subventions déguisées le secteur privé, mais aussi l'Allemagne, avec ses banques, la France, avec son secteur de l'armement.» Fabritz n'hésite pas à aller plus loin : «Regardez autour de vous que diable ! De la Chine, de l'Inde et du Brésil, qui deviendra le plus riche du monde ? Vous croyez qu'ils ne pratiquent pas le protectionnisme, eux ? Faut-il que les Français soient aveugles à ce point pour continuer à croire qu'il s'agi