Le contrat de transition professionnelle (CTP) fait-il ses preuves ? Un an après l'expérimentation lancée par Jean-Louis Borloo sur sept bassins d'emplois, difficile à savoir. Le dispositif, réservé aux licenciés économiques des entreprises de moins de 1 000 salariés, fait l'objet d'une grande discrétion de la part du gouvernement. Le bilan partiel, que Libération s'est procuré, fait pourtant état d'un taux de reclassement important. Reconduit pour une année encore, le CTP pourrait être la clé de voûte du futur dispositif de sécurisation des parcours professionnels voulu par Nicolas Sarkozy.
Coût élevé. Reste qu'en cas de généralisation, ce contrat reviendrait à un coût élevé pour les finances publiques, tout en se limitant aux licenciés économiques. Géré par une filiale de l'Association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), le CTP, d'une durée de douze mois, garantit à ses bénéficiaires un revenu équivalent à leur dernier salaire, en échange d'un suivi personnalisé alternant conseil, périodes de formation et reprise d'activité. Au 15 juin, selon les chiffres de l'Afpa, 2 072 licenciés économiques ont bénéficié, ou bénéficient encore, d'un CTP. Parmi eux, 667 sont considérés en «sortie durable», c'est-à-dire titulaires d'un CDI ou d'un CDD de plus de six mois, et 113 ont achevé leur contrat sans véritable solution. Les autres sont encore dans le circuit.
Avec 144 jours en moyenne de présence dans le dispositif, Jean-Marie Meunier, de la CFD