Strasbourg
de notre correspondant
Le sixième suicide depuis le début de l'année parmi les salariés du groupe PSA est survenu hier, sur le site de Mulhouse. A 14 h 35, des ouvriers de l'atelier de montage ont découvert un collègue pendu dans l'une des travées où sont entreposées les pièces destinées à approvisionner la chaîne de production. Le service médical de l'usine et le Samu ont tenté de réanimer la victime pendant quarante minutes. En vain.
L'ouvrier, prénommé Mario, était âgé de 55 ans et avait vingt-neuf ans d'ancienneté chez PSA. Il est passé à l'acte une heure à peine après sa prise de poste. Dans le jargon automobile, l'homme était préparateur. «Il cherchait des pièces dans le magasin et les apportait sur le bord de ligne», précise-t-on chez PSA. Certains, parmi les syndicalistes, s'en souviennent comme d'un «bon vivant». Mario semble n'avoir laissé aucun document qui explique son geste. «Tout le site est choqué, interloqué, on ne comprend pas», affirme un responsable du service communication de l'usine.
Désespoir. Une cellule d'aide psychologique interne a été activée pour les salariés de l'usine de montage, renforcée par des spécialistes du CHU de Mulhouse. Choqués, certains ouvriers ont été pris en charge à l'infirmerie. Un comité d'établissement extraordinaire a été convoqué dans l'urgence hier et une réunion du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) doit se tenir ce matin. Le désespoir gagne les syn