Menu
Libération

Les plages de Porto-Vecchio se taillent une cote immobilière

Article réservé aux abonnés
publié le 17 juillet 2007 à 8h49

Porto -Vecchio

envoyé spécial

A Porto-Vecchio, on se balade, le long de la mer, dans des sites de rêve, mais c'est en se promenant sur Internet (1) qu'on tombe sur le plus beau, à savoir cette annonce : «A vendre terrain de 8 500 m2, en bord de mer, à 5 km de Porto-Vecchio, les pieds dans l'eau !» Sur ce site «calme, arboré» qui a obtenu un certificat d'urba­nisme positif, il y a un projet de construction de 1 100 m2, avec terrasses, bord de mer aménageable et «possibilité de ponton privé». Prix demandé : 2 millions d'euros. Pour ceux qui en doutaient, voilà un signe : en matière d'investissements immobiliers, Porto-Vecchio «est devenue une marque, comme Cannes ou Saint-Tropez», assure François Colonna-Cesari, propriétaire de plusieurs hôtels. Avec un avantage : à la différence de la Côte d'Azur saturée, la Corse, qui a évité la bétonnisation, reste une terre à bâtir. Ou à protéger ?

Humeurs. La question se joue notamment dans la troisième ville de Corse, un des principaux pôles touristiques de l'île. Jusqu'ici, l'immobilier y a fait son chemin sans grand respect des lois, au gré des humeurs du «Renard argenté» Jean-Paul de Rocca-Serra, maire de 1950 à 1997. «C'était souvent contraire aux règles», reconnaît le maire, Georges Mela (UMP). Pour y mettre un peu d'ordre, il a présenté un plan local d'urbanisme (PLU) en conseil municipal, le 12 juillet. Ce PLU (document d'urbanisme qui a remplacé le Plan d'occupation des sols) doit êtr