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Libération

En Chine, le recyclage d'ordures a la peau dure

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publié le 19 juillet 2007 à 8h51

Pékin

de notre correspondante

La Chine ne sera plus la poubelle de la planète, avaient promis les autorités chinoises en février. Grâce à la presse de Hongkong, le monde entier venait de découvrir l'enfer de Lianjiao, une ville du Guangdong spécialisé dans le recyclage des ordures (Libération du 12 février). Des dizaines de milliers de travailleurs migrants triaient à la main des détritus de plastique en tout genre, recyclant ce qui pouvait l'être et brûlant ce qui restait dans une atmosphère irrespirable et dangereuse.

Slogans persuasifs. La plupart des déchets venaient de Chine. Mais une grosse part arrivait aussi des pays occidentaux, dans l'illégalité la plus totale. Des centaines de milliers de tonnes, par conteneurs entiers, avaient reconnu les responsables du Guangdong, faisant fait mine de découvrir un «scandale» qui durait depuis une vingtaine d'années. Ils avaient ordonné la fermeture immédiate de tous les ateliers de tri de Lianjiao, renvoyé les migrants dans leurs campagnes, et annoncé que plus aucun bateau chargé de déchets étrangers ne passerait le delta de la rivière des Perles. En quelques semaines, le village avait été nettoyé par l'armée. A grand renfort de slogans persuasifs, placardés sur les murs et hurlés dans des hauts-parleurs : «Luttons contre le plastique illégal», «protégeons l'environnement». Une affaire proprement menée.

Un quotidien de Hongkong, le South China Morning Post, vient de donner des nouvelles. Les ordur