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Libération

Le Japon tremble encore pour son nucléaire

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publié le 21 juillet 2007 à 8h52

Tokyo

de notre correspondant

L'ouest et le centre du Japon viennent d'être touchés à la fois par un puissant séisme (bilan provisoire : 10 morts, 13 000 réfugiés et 2 000 bâtiments détruits) et par un miracle. Le séisme d'une magnitude de 6,8 sur l'échelle de Richter, a été localisé à neuf kilomètres des sept réacteurs de la mégacentrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa. Or, au vu de la liste des dégâts à l'intérieur de la centrale, il est clair que celle-ci n'était pas conçue pour résister à un tel choc.

Fissures. Quand la terre a tremblé, lundi, à 10 h 13, la centrale a vibré. Des bâtiments se sont fissurés. Des circuits auxiliaires aux réacteurs et des postes électriques ont souffert. Un transformateur a pris feu - il a fallu deux heures pour vaincre l'incendie. Plus grave, la centrale est en proie, depuis lundi, à des fuites radioactives, «légères» et «inoffensives pour les populations locales et l'environnement», selon la compagnie électrique Tepco (Tokyo Electric Power Co), qui la gère. Depuis lundi, 50 «dysfonctionnements» ont été répertoriés par les experts de l'Agence (gouvernementale) pour la sécurité nucléaire. D'où la décision de mettre à l'arrêt la centrale «pour des raisons de sécurité.» Et jusqu'à nouvel ordre.

Depuis, c'est tout le Japon qui tremble pour ses 55 réacteurs. Leurs normes parasismiques sont-elles au point ? Hier, Mohamed el-Baradei, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) - qu