Le système de formation à la française, envié de tous, déraille. Trois ans à peine après son rafraîchissement, le voilà déjà dépassé par les événements. Il en portait de toutes façons les germes. Ceux de la mauvaise organisation, de l'absence d'utilisation, et de l'injustice.Une mission d'information su Sénat vient de publier un état des lieux du système, qui connaît "des dysfonctionnements inacceptables" et propose donc de faire de grosses réformes.Dans les grandes largeurs avec notamment l'instauration du fameux compte épargne formation qui suivrait du début à la fin de sa vie active le salarié.
Le budget de la formation en France est énorme, de 25 à 30 milliards d'euros par an, et les fonds sont abondés paritairement. Pourtant ils ne profitent pas à tout le monde. Soit un garage de mécanique auto, deux employés en tout. Comment le patron peut-il laisser partir en formation l'un de ses salarié pendant vingt jours-durée légale d'un DIF- sans que sa petite affaire n'en souffre? C'est simple, il ne lui accorde pas de formation, jusqu'au jour où le salarié se réveille et réclame."La redistribution des financements favorise les grandes entreprises au détriment des petites" et "les salariés les mieux formés au détriment des plus fragiles", explique ainsi le rapport.
"Le modèle français ne correspond pas suffisamment aux besoins accrus d'adaptabilité et de mobilité qui caractérise notre temps, sa rénovation constitue un enjeu majeur", ajoutent les sénateurs.
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Le compte épargne formation ressort des cartons
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par Stéphanie PLATAT
publié le 24 juillet 2007 à 7h00
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