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Libération

Des groupes pétroliers trop riches pour investir

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publié le 25 juillet 2007 à 8h55

New York

correspondance

Quand le prix de l'essence augmente à la pompe, les Américains ont l'habitude de blâmer les suspects habituels : Iraniens, pays arabes, cartel de l'Opep, Chavez. Pourtant, il existe un autre responsable, bien de chez eux : les entreprises pétrolières qui possèdent des capacités de raffinage insuffisantes. Le New York Times a récemment fait sa Une sur «les défaillances records des raffineries nationales» qui contribuent au prix élevé de l'essence (+ 35 % depuis le début de l'année). Selon le quotidien, un tiers des 150 raffineries américaines ont connu des «perturbations» ces six derniers mois : incendies, pannes mécaniques à répétition, et même une inondation. Au mieux, elles ne tournent qu'à 90 % de leur capacité totale.

«Ouragan invisible». Pour les responsables de l'industrie de l'or noir, il s'agit d'un «ouragan invisible», qui crée un goulet d'étranglement dans l'approvisionnement de carburant aux Etats-Unis. Mais, pour les détracteurs des sociétés pétrolières, ce problème ne découle pas de catastrophes naturelles imprévisibles, mais d'un sous-investissement chronique ­ et volontaire dans les infrastructures de raffinage. L'Energy Information Administration, qui s'occupe de recenser les stocks, doit annoncer aujourd'hui des chiffres en progression (une capacité de raffinage à 91,8 % et des réserves de carburant en hausse), mais le fond du problème reste inchangé. D'après Raymond Learsy, un spécialiste du sec