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Libération

Dimanche prochain à Plan-de-Campagne ?

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publié le 25 juillet 2007 à 8h54

Marseille

correspondance

Ce pourrait être le dossier symbole de l'axiome sarkozien «travailler plus pour gagner plus». Depuis quarante ans, Plan-de-Campagne (au nord de Marseille) est l'une des rares zones commerciales de France ouvertes le dimanche, au prix de dérogations préfectorales dont le renouvellement n'avait jamais suscité le moindre remous. Jusqu'en 1997, date à laquelle la Sociam, le syndicat des commerçants du centre-ville de Marseille, a contesté lesdites dérogations devant le tribunal administratif pour «distorsion de concurrence». Depuis, c'est une guérilla judiciaire que se livrent les propriétaires des 200 magasins concernés, leurs employés et les syndicats, les élus et la préfecture. Dernier épisode, l'annulation, le 17 juillet par le tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence, de deux arrêtés municipaux autorisant quatre enseignes à ouvrir le dimanche, sous astreinte de 5 000 € par salarié et par dimanche ouvert. Trois d'entre elles ont refusé de s'y plier, arguant notamment des dernières affirmations de la ministre de l'Economie, qui évoque «un système de facilités» pour permettre l'ouverture des commerces un dimanche sur deux ou par mois.

Demain doit se jouer la partie la plus importante. Ce jour-là, Michel Sappin, le préfet des Bouches-du-Rhône, doit décider s'il renouvelle les dérogations accordées en début d'année pour une période de six mois. Lundi, il a lancé des discussions en vue de ce rendez-vous. Selon Stéphane Salord, adjo